« En fait, le plus juste, ça serait d’écrire que j’ai eu la vocation d’Hortense! » p.11
La mythomanie à son meilleur.
Delphine, seize ans, décide d’exercer son droit fraichement acquis : ne plus être aux études. Fini! Ras-le-bol! Une tante bienveillante l’engage alors dans son entreprise de services à domicile et la place fille de compagnie chez une dame âgée réputée désagréable. Le but inavoué de la tante est de remettre Delphine sur le chemin de l’école. Or, Delphine séduit Hortense et vice versa. La corvée devient une bonne entente de larrons en fête. Delphine devenue Daphnée accompagne Hortense dans ses initiatives d’embellir sa vie en ajoutant des grains dans sa cuiller de caviar. Hortense n’est plus. Delphine hérite de sa collection. Qui d’autres aurait pu l’apprécier à sa juste valeur?
« Ma Mythomamie » est un roman réaliste très tonique. Il traite des relations intergénérationnelles dans une optique de complicité heureuse. C’est un texte dans lequel se révèle l’importance de l’imaginaire. Le tandem de ce récit est insolite. Leur relation de travail devient rapidement une alliance inconditionnelle. Daphnée est la complice idéale pour participer aux lubies de sa patronne. Entre Daphnée, la décrocheuse, et Hortense, la bienheureuse, se tisse une amitié sincère et respectueuse. Delphine, non adaptée au régime scolaire décrétant un âge fixe pour fin d’études, n’est cependant pas réfractaire à l’apprentissage et à la de découverte. Hortense, non-conforme à l’image que la société a des vieux, se régale en vivant des moments gourmands grâce à un imaginaire débordant. R. Boisvert
Constant, Gwladys
Alice, 2017
207 p. : Tertio